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Note : il faut un ensemble d’indices pour vous reconnaître dans une situation ; Ceci est une liste d’éléments récurrents, toutes les cases ne sont pas à cocher ; l’agresseur peut être un homme ou une femme ; cette liste n’est pas exhaustive.

Définition d'emprise mentale

Définition d’emprise mentale

  • On parle d’emprise mentale lorsqu’un individu ou un groupe exerce d’une façon ou d’une autre une tentative de contrôle, le plus souvent psychique, sur autrui, entraînant une déstabilisation des processus décisionnels, de la capacité à juger et du pouvoir d’auto-critique,
  • La manipulation mentale est le fait d’obtenir de quelqu’un qu’il fasse ou pense quelque chose sans qu’il s’en aperçoive véritablement, sans qu’il puisse décoder que sa réflexion est hors service,
  • L’emprise mentale peut concerner chacun d’entre nous et s’exercer dans différents domaines : couple, famille, travail, relations sociales, sectes…
  • L’emprise est un processus hypnotique qui met progressivement la personne victime en état de conscience modifiée.

Si dans la relation vous vous sentez…

  • Humilié(e) et dévalorisé(e),
  • Mal aimé(e), méprisé(e),
  • Parfois idiot(e), manquant d’intelligence,
  • Coupable,
  • Honteux(se),
  • Constamment mis(e) en échec, en difficulté, ça ne suffit jamais, ce n’est jamais assez bien,
  • Isolé(e) et progressivement coupé(e) de votre famille, de vos amis, de vos relations,
  • Triste, déprimé(e) (voire sous traitement médical, consultations psychiatriques),
  • De plus en plus dépendant(e) et peut-être dans la croyance que vous seriez incapable de vivre ou de vous débrouiller seul(e),
  • Soumis(e) à une forme de chantage affectif,
  • Surveillé(e),
  • Responsable de la mauvaise ambiance ou de la situation désagréable,
  • A la fois dans l’admiration et dans la haine de celui/celle/ceux qui vous manipule,
Alors, vous êtes dans une relation toxique.

Quels sont les signes d’une emprise mentale ?

Chez la victime :

  • La relation toxique entraîne de l’anxiété avec une sensation de boule au ventre et/ou de gorge nouée, déprime/dépression, pleurs, anticipation anxieuse, hypervigilance, tremblements, troubles du sommeil,
  • Sentiment d’isolement ; éloignement réel de la famille et des amis, isolement renforcé car l’entourage peut avoir tendance à croire l’agresseur plutôt que l’agressé (sentiment d’injustice et d’abandon chez la victime) puisque l’emprise se fait en privé et que l’agresseur paraît de l’extérieur comme étant une personne exemplaire, géniale, parfaite et sans reproche,
  • une fois que les personnes agressées se sentent comprises et en confiance, elle passent des heures à parler de ce que les agresseurs leurs font vivre, c’est un vrai besoin pour surmonter leurs souffrances, pour se rassurer du fait que ça ne vient pas d’elles, contrairement à ce que l’agresseur veut faire croire (à la victime et à l’entourage),
  • La victime a un sentiment d’être dans une contradiction :  « Je l’aime ET je le déteste ».
  • La victime a toujours tort, il très difficile voire impossible d’avoir raison face à l’agresseur et ça ne changera jamais car il n’évolue pas puisqu’il ne se remets jamais en question,
  • Sentiment de culpabilité.
  • Dans la relation :
  • Tensions permanente, sentiment de tyrannie, haine et agressivité,
  • Messages de harcèlement de l’agresseur quand il n’est pas avec la victime,
  • Traitements humiliants et dévalorisant, langage injurieux.

Chez l’agresseur :

  • L’agresseur est menteur voire mythomane, il donne des réponses floues quand il est face à ses contradictions,
  • Il rabaisse la victime auprès de leur entourage,
  • L’agresseur vous tire vers le bas, vous rabaisse et vous décourage ; au contraire, dans une relation saine la personne vous tire vers le haut, vous valorise et vous encourage,
  • Double facette privé/public : seules les personnes qui ont pris conscience/connaissance de la relation abusive voient cette double facette,
  • L’agresseur « flique » la victime en demandant où elle se trouve, imposant ainsi un climat de peur et d’oppression (ce qui donne du plaisir à l’agresseur).

Quel est le déclic ? La prise de conscience ?

  • Signes fréquents : angoisse, tremblements, nœud au ventre ou à la gorge, la victime comprend alors que quelque chose cloche,
  • Brimades répétées et mensonges de l’agresseur : il a toujours raison même quand cela devient absurde, et dès qu’il est face au mur : disjoncte,
  • Evènement grave : crise de panique, dépression, coups et blessures, douleurs aigües, burn out, etc.,
  • Risque élevé pour les enfants, stress, angoisse, pleurs : cela peut engendrer une prise de conscience de la victime et/ou de la famille ; « on tient pour les enfants » est une phrase qui revient souvent,
  • La victime se reconnaît dans la lecture d’un livre, article, site web sur le thème de l’emprise.

Quel est le profil des « personnes agressées » ? (victimes)

  • Elle doute trop : la victime ne remet en question qu’elle-même et jamais les autres ; manque de confiance et faible estime de soi, sentiment d’être incapable de faire les choses bien,
  • Elle s’efface facilement, se tait, n’en parle pas autour d’elle,
  • Elle se dévalorise, cette faille est exploitée par l’agresseur qui appuie largement dessus,
  • Besoin non satisfait de se sentir entouré(e), non satisfait le temps de l’emprise mais qu’il sera essentiel de combler lors de la sortie de l’emprise,
  • Parfois, le début de la relation commence durant une période difficile, fragilité, isolement,
  • La personne agressée espère constamment que la situation va s’améliorer, elle minimise l’emprise, elle ne peut/veut pas croire qu’elle est dans une relation toxique et abusive,
  • Elle trouve toujours une raison de rester, dit toujours un « Oui il/elle est agressif mais »,
  • Elle a peur des réactions de celui/celle/ceux qui s’affichent pourtant comme « vous voulant du bien »,
  • Quand la victime a pris conscience de la relation toxique, elle peut avoir un sentiment de honte, d’incompréhension : « Comment ne l’ai-je pas vu ? Pourquoi suis-je resté.e ? Pourquoi ne me suis-je pas écouté.e ? Comment ai-je fait pour rester si longtemps ?, Pourquoi moi ?
  • La victime est choisie par l’agresseur car il est souvent jaloux/envieux de sa réussite, de sa joie de vivre, de ses relations,
  • La personne agressée a perdu sa dignité,
  • Tendance à la dépendance affective et besoin d’approbation

Schémas récurrents

  • On retrouve toujours les mêmes schémas récurrents, c’est quasi systématique, il est important d’arriver à prendre du recul et à les observer (que ce soit sur le moment ou à postériori),
  • La victime n’est qu’un sac de frappe pour le persécuteur ; tout ce qu’il veut c’est que l’on réagisse à ce qu’il dit/fait pour qu’il nous frappe à nouveau. Il se fiche de ce que ressent la victime, de ce qu’elle dit ou pense : tout ce qu’il veut ardemment c’est que la victime réagisse pour la frapper à nouveau. Il n’attend pas nue réponse intelligente ou logique : il n’attend que la prochaine réaction pour brimer sa victime, car cela lui procure du plaisir, c’est un besoin intense et violent,
  • Parfois, souvent (?), pour la victime il est tellement difficile d’accepter que la situation ne va pas bien qu’elle se remet en question, elle n’y croit pas, une part d’elle refuse que ce soit possible ; elle aime/apprécie l’agresseur qui semble l’aimer en retour, donc il lui est difficile de croire qu’il lui veut du mal,
  • Au départ la relation est parfaite, l’agresseur est parfait, et cela s’envenime avec le temps pour ne plus jamais s’améliorer, il n’y a pas d’autres issue que la fuite de la victime,
  • L’agresseur dit ce qui l’arrange, quitte à mentir ouvertement,
  • L’agresseur n’en a rien à faire de vous, vous êtes interchangeable, il simule (très bien) les émotions qu’il dit ressentir pour vous ; il simule si bien que la victime y croit parfois plusieurs dizaines d’années,
  • L’agresseur prend plaisir à vous compliquer la vie, à vous faire arriver en retard, et cela retentit sur votre entourage : votre entourage est lui aussi impacté votre relation toxique, ce qui donne d’autant plus de plaisir à l’agresseur,
  • La victime menace de partir, suite à quoi l’agresseur la menace, à son tour lui fait du chantage affectif ou redevient agréable ; du coup la victime baisse sa garde et espère à nouveau, et l’emprise recommence ; c’est toujours le même cycle, qui peut durer des années,
  • L’agresseur utilise parfois des logiciels espions sur le téléphone, l’ordinateur, le véhicule, traçage sur internet,
  • Vous ne pouvez pas être vous-mêmes,
  • L’agresseur vous marche dessus complètement, elle n’a aucune espèce de respect pour vous, même si elle peut -parfois- prétendre le contraire. L’agresseur prétend le contraire quand ça l’arrange uniquement, pour vous amadouer et vous faire oublier le fait qu’il vous maltraite (et malheureusement cela marche la plupart du temps),
  • La victime envisage ou veut partir mais elle a peur des représailles, « Si je pars il va me faire vivre l’enfer, il va déclencher une guerre contre moi, il va s’en prendre aux enfants » ; c’est la peur qui les guide notamment,
  • Vous devez demander parfois la permission pour faire certaines choses banales,
  • Il y a des hauts et des bas, plus souvent des bas que des hauts, pendant les « hauts » la victime se remet même en question : « ça va bien, donc c’est moi le problème, pas lui/elle »,
  • Souvent la victime a peur de partir, peur des représailles, peur que l’agresseur lui pourrisse la vie, la poursuive, appelle l’entourage, menace les futurs conjoints, s’accaparer les enfants,
  • Quand la victime a un projet, une rencontre, elle ressasse souvent avec angoisse : que va-t-il en penser ? Que vais-je devoir lui dire ? Comment me justifier ? Anticipation anxieuse, hypervigilance/angoisse chronique car persécution régulière ; « Si je fais ceci ou cela, comment va-t-il réagir ? Comment va-t-il m’agresser ? »
  • Il peut également y avoir une emprise via le sexe, l’aspect agréable de l’acte fait oublier les violences et espérer à nouveau une amélioration (qui n’arrivera jamais),
  • Quand la victime veut partir, elle a peur des représailles sur elle et/ou les enfants en commun avec l’agresseur, que ce dernier cherche à mettre dans son camp,
  • Parfois perte des repères de ce qu’est une relation normale : équilibrée, non violente voire soutenante ; la victime accepte des violences morales répétées et trouve des excuses pour considérer que c’est normal et justifié,
  • La victime couvre l’agresseur, cherche à le protéger, lui trouve des excuses et n’en parle pas,
  • Menaces et critiques quotidiennes, les persécutions usent physiquement et mentalement la victime. Elles entraînent des anticipations anxieuses et de l’hypervigilance chez elle parce que la peur la domine totalement (méfiance excessive à l’égard de menaces réelles ou imaginaires), symptômes d’angoisse chronique ou des attaques de panique,
  • Ces stress répétés et/ou un évènement plus grâce peuvent entraîner un syndrome du stress post-traumatique,
  • Isolement de la victime, éloignement des amis et de la famille, des personnes du sexe opposé (le persécuteur ne supporte pas les autres relations, jalousie extrême),
  • Ne participe pas / peu aux travaux ménagers, l’agresseur critique quand ce n’est pas fait comme il l’attend, c’est une autre forme de persécution systématique et usante qui, cumulée, peut venir à bout des victimes,
  • Que ce soit avec la victime, la famille ou autre, il n’y a pas de négociation possible, pas de discussion possible,
  • L’entourage réagit en général de 2 manières : ceux qui connaissent ce problème sont compréhensifs et accompagnant ; ceux qui ne connaissent pas, qui restent séduits par l’agresseur, et ne comprennent pas la victime (le sentiment d’isolement, d’injustice et de non remise en question de l’agresseur s’en trouvent renforcés).

Comment prendre conscience d'une relation toxique ?

Voici quelques exemples

Quel est le profil des « agresseurs » ? (autres noms possibles : persécuteur, pervers, bourreau)

  • L’agresseur doit posséder sa victime d’une manière ou d’une autre, tout le temps, il a un énorme besoin de contrôle ; il a une intolérance à la frustration,
  • La victime n’est pas considérée comme une personne mais comment un objet, ce qui est cohérent avec l’absence d’émotions et d’empathie,
  • Prend du plaisir à blesser et rabaisser l’autre, à stresser sa cible,
  • Imite les émotions mais ne les ressent pas, aucune empathie,
  • Egoïste et egocentrique, l’agresseur reporte la responsabilité sur la victime,
  • Comédien.ne né.e, manipule avec une grande aisance, « trompe son monde » et ne montre son vrai visage qu’avec sa victime, semble charmant, séduisant, persuasif,
  • Adapte ses opinions, son discours, son attitude et ses sentiments en fonction de la situation : il dit ce que l’on veut entendre,
  • D’apparence très agréable, « une personne géniale », mais dès qu’il n’y a personne autour : emprise, critiques, etc.,
  • Tendance perverse, prend plaisir à blesser, moralement voire physiquement,
  • Disjoncte quand : il ne contrôle plus la victime ou la situation, il est blessé dans son orgueil, il se contredit, il est mis en face de ses mensonges, est contredit, etc.,
  • Ne se remet jamais en question, n’a jamais tort : l’agresseur répète : « le problème vient de toi » car il a une incapacité à voir ses défauts, renvoie toujours la faute sur la victime,
  • Violence morale, parfois violence physique,
  • Ne va pas consulter de psy/médecins, médiateurs, ne va consulter personne pour les soucis relationels, parce que ne se remet pas en question et parce que « c’est facile de leur cacher des choses » : ne souhaite clairement pas avancer ni évoluer, souhaite volontairement cacher des choses au professionnel, ne progresse jamais, pas d’évolution,
  • L’emprise s’appuie notamment sur le fait que la victime a une faible estime d’elle-même et est la seule à se remettre en question.

Quel est le profil des agresseurs ?

Voici quelques exemples

Les relations toxiques touchent vraiment tout le monde

Voici d'autres exemples